Politisation et parties prenantes

Tout au long du projet VdE, la question de la politisation a été déclinée en trois sous-questions:

- Quelles sont les parties prenantes pour chacune des CdE ?

- Comment les participants aux CdE perçoivent-ils les relations, dont les relations de pouvoir et les rapports de force, avec ces parties prenantes ?

- Comment ces relations ont-elles évolué ?

Pour chacune des CdE, un nombre de parties prenantes "partenaires" au projet est décrit. Pour la mise en place de l'expérimentation du Coin du Balai, des échanges se sont établis avec Sibelga, en tant que gestionnaire du réseau, pour des aspects techniques. Il est de même pour St-Anne, qui a également inclus Brugel pour obtenir la dérogation pour concrétiser leur projet de partage.

Au-delà de ces relations assez pragmatiques, il n'est pas pertinent pour la plupart des CdE de parler de relations de pouvoir ou de rapports de force, ni d'évolution de ces relations. Volta, Échappée et Coin du Balai évoquent ces questions dans le cadre d'une prochaine phase de recherche, à développer dans le cadre du projet VdE II.

Pour La Pile, la stratégie a été d'adopter une approche "acteur-réseau". Dès le départ, des relations ont été établies avec les acteurs du paysage de l'énergie, tant au niveau public, académique, business ou associatif, dans un triple objectif:

  1. apprendre à connaître ces acteurs, leur rôle, poids, expertise, objectifs, besoins...
  2. trouver, à travers les dialogues, une place pertinente parmi ces acteurs déjà établis pour les CdE en devenir (légitimité)
  3. pouvoir s'adresser à eux pour des questions précises tout au long du processus de création de groupes inclusifs visant à mettre sur pied des CdE intégrées (alimenter le capital de connaissances de la CdE)

Afin d'établir des relations saines avec les parties prenantes, Pilone a tâché de trouver le juste milieu entre autonomie et (inter)dépendance. À travers des échanges réguliers avec Sibelga et la commune de Saint-Gilles notamment (échevin énergie, contrat de quartier durable), cette CdE a défini à quels endroits et à quelle échelle il était pertinent d'intensifier les rapports (se tenir au courant des objectifs respectifs, les commenter, questionner, trouver des points de convergence et d’éventuelles manières de se renforcer mutuellement), sans pour autant se faire instrumentaliser ou récupérer (ce qui était une crainte de certains de ses membres au départ).

À ce jour, il n'est pas possible de réellement faire une analyse plus transversale.